Chute de cheveux : que faire ?

Chute de cheveux : que faire ?

La chute de cheveux

Elle est fréquente durant les mi-saisons : printemps et automne et est alors sans gravité.
Il s’agit d’un processus naturel de renouvellement du cheveux dont on ne doit pas s’inquiéter.

Lorsque les chutes de cheveux se prolongent au-delà de ces fenêtres de mi-saison, il faut alors s’en préoccuper.

Les chutes de cheveux hors saison peuvent être liées à plusieurs facteurs.
Pour répondre efficacement à la problématique, il faudra identifier à l’aide de votre médecin/thérapeute la cause précise.

Quelles sont les causes d’une chute de cheveux ?

💇‍♀️ un ralentissement de l’activité de la thyroïde. En effet, les hormones thyroïdiennes interviennent dans la croissance et la qualité du cheveu. Si vous avez des antécédents d’hypothyroïdie, ou un terrain familial, voire une atteinte auto-immune comme Hashimoto, il pourrait être intéressant d’étudier ce sujet de plus près. Cela se fait bien entendu avec votre médecin traitant qui saura sélectionner les facteurs utiles pour évaluer votre fonction thyroïdienne (TSH, T3, T4, anti-TPO, anti-TG). Et surtout, n’oubliez pas que pour bien fonctionner la thyroïde a besoin de certains nutriments : iode (que l’on peut évaluer avec l’iodurie urinaire), sélénium, zinc, fer (que l’on peut évaluer à travers la ferritine), vitamine A, vitamine D.

💇‍♀️ trop de sucres ajoutés dans l’alimentation (pâtisseries, viennoiseries, bonbons, etc.). Un excès de sucre a tendance à engendrer des hyperglycémies et hypoglycémies, ce qui sursollicitent votre pancréas. Quand l’équilibre glycémique est mis à mal, cela peut interagir avec la qualité capillaire.

💇‍♀️ une carence en œstrogènes. Les œstrogènes chez la femme sont souvent pointés du doigt, car en excès, ou mal détoxifiés (voie 16OH) ils sont responsables d’un bon nombre de symptômes : douleurs et abondance des règles, crampes, seins gonflés et tendus… Mais, la carence en œstrogènes existe également et peut engendrer des chutes de cheveux. Pourquoi ? car les oestrogènes permettent de maintenir la phase anagène du cheveu. Par ailleurs, ils participent étroitement, avec la vitamine C à la création du collagène dans l’organisme, collagène responsable de la beauté des ongles et des cheveux. Voici les symptômes d’une carence en œstrogènes : aménorrhée (absence de règles), règles de moins de 3 jours, flux menstruel très faible, cycle long (+ de 35 jours), apparition de rides précoces.

💇‍♀️Un poids trop faible. En effet, les femmes qui connaissent un poids insuffisant voient souvent leurs cheveux chuter en grande quantité. Ceci étant relié à un taux œstrogènique insuffisant. En effet, le tissu adipeux produit de l’aromatase, une enzyme qui convertit les androgènes en œstrogènes. Donc, on a de masse grasse, moins on a d’œstrogènes (cela dépend évidemment des personnes)

💇‍♀️ une carence en fer : sur les bilans biologiques, elle s’exprimera souvent à travers une ferritine en-dessous de 20. Mais rappelons qu’un taux idéal de ferritine se situe autour de 60 ng/ml (sources : julien Manetta, Micronutrition et nutrithérapie, Dr Olivier Coudron ou encore Dr Jean-Paul Curtay)

💇‍♀️ Une carence en zinc.

💇‍♀️ Une carence en vitamine D. Taux idéal : autour de 45 à 60 ng/ml.

💇‍♀️une carence en vitamines du groupe B et en protéines : des éléments essentiels à la pousse de cheveux.


💇‍♀️ post réaction à l’infection au SARS-CoV-2

💇‍♀️ un excès d’hormone DHT, dihydrotestostérone, une hormone élevée dans certains SOPK (pas tous!), responsable de l’apparition de la pilosité par exemple, et de la chute de cheveux.

💇‍♀️ La prise de la pilule ou l’arrêt de la pilule (tous changements hormonaux)

💇‍♀️La sédentarité qui engendre un affaiblissement du retour veineux et donc des bulbes capillaires mal oxygénés et mal irrigués en nutriments.

💇‍♀️ Le stress. Plus l’on stress, plus l’on produit du cortisol, hormone qui peut, si elle est chroniquement élevée, faire chuter les cheveux.

💇‍♀️ Des troubles digestifs : syndrome de l’intestin irritable, SIBO, candidose : autant de dysbioses qui interfèrent avec une bonne absorption des nutriments dans l’intestin.

💇‍♀️ Un système lymphatique engorgé. En effet, la lymphe circule en parallèle au circuit sanguin. Or, c’est la lymphe qui transporte certains nutriments. Si elle est engorgée, le transport va mal se faire.

Que faire alors pour lutter contre ce

phénomène (naturel ou dû à un dérèglement) ?


L’alimentation

Voyons ce que nous pouvons faire avec ce levier.


1 – Les protéines

Les protéines contiennent deux acides aminés soufrés, méthionine et cystéine, qui constituent la matière même de la kératine. La kératine joue un rôle clé dans la beauté du cheveu. Acide aminé essentiel, la méthionine ne peut être synthétisée par l’organisme et doit être impérativement fournie par la nourriture.

Il est essentiel d’apporter assez de protéines à votre corps. Les recommandations minimum sont de 0,8 grammes par kilo de poids. Multiplier votre poids par 0,8 pour obtenir la quantité de protéines à apporter. On parle même davantage de 1,2 gr de protéines par kilo de poids pour un apport optimal en protéines.

Sachant que

1 oeuf = 6 grammes de protéines

100 grammes de poulet = 27 grammes de protéines

100 grammes de bœuf = 26 grammes de protéines

100 grammes de tempeh = 19 grammes de protéines

Cela signifie que non, si vous mangez 100 grammes de poulet, vous ne mangez pas 100 grammes de protéines.

2 – S’hydrater

Comme expliqué dans cert article ici (-clic !), l’hydratation est cruciale pour un corps en bonne santé.

Il y a eau et eau.

L’eau plate va hydrater mais moins que :

  • De l’eau de coco
  • Un jus de légumes
  • Des fruits frais, aqueux
  • Des légumes crus

Pourquoi ?

Car, ces aliments contiennent une molécule, qui a pour fonction d’hydrater beaucoup mieux nos cellules que l’eau plate.

Plus vous choisirez des fruits riches en eau, plus vous allez vous sentir désaltéré :

Fruits les – hydratants : bananes, kakis, avocats.

Évitez tout ce qui va vous déshydrater :

Café en priorité, thé noir, l’alcool, le sucre en excès.

3 – Fuyez les sucres raffinés

Pâtisseries, gâteaux, bonbons, glaces, sodas… tous ces aliments engendrent des pics d’insuline néfastes pour votre santé en général & celle de votre cuir chevelu également.


Micro-nutrition

1 – Le zinc

Il est indispensable à la synthèse des protéines de la kératine, en liant leurs terminaisons soufrées les unes aux autres.

En cas d’alopécie androgénétique, il aide à inhiber la 5-alpha-réductase, l’enzyme qui convertit la testostérone en DHT, dihydrotestostérone, qui peut être responsable de la chute de cheveux.

Plusieurs aliments et boissons épuisent nos réserves de zinc.

Citons : le tabac, le café, le thé et l’alcool

Les symptômes d’une carence en zinc sont les suivants : troubles digestifs, acné, ongles cassants, tachés ou dédoublés, chute de cheveux, cicatrisation lente et sécheresse cutanée.

Alimentation et zinc

L’apport conseillé est de 12 mg par jour chez les femmes et 14 chez les hommes.

Aliments d’origine animale : Huîtres (16 mg), foie de veau et de porc (9 mg), bœuf, jaune d’œuf, foie de canard (4 mg), poissons gras, crustacé (2 et 2,5 mg).

Aliments d’origine végétale : Pain complet (5 mg), soja (3 mg), haricots secs, lentilles (3 mg), pois cassés (2mg), germe de blé (7 mg)


Si vous souhaitez privilégier la complémentation, favoriser la prise de zinc sous forme bisglycinate.

2 – le fer

La ferritine est le reflet des réserves de fer de l’organisme. Certains docteurs ou nutritionnistes évoquent un taux de ferritine optimale situé autour de 60 ng à 80 ng/ml (sources : Julien Manetta, dr Olivier Coudron, Jean-Paul Curtay, ou encore Denis Riché). Si vous avez une ferritine autour de 10 il est normal que vous vous sentiez épuisé ou que vous avez les cheveux qui tombent.

Il existe deux types de fer :

Le fer héminique, d’origine animale. Il est très bien absorbé par l’organisme : de 10 à 30 % et en moyenne à 25 %.

Aliments les plus riches en fer héminique :

Boudin noir, palourdes, foie de volailles, de porc, rognons de bœuf, bœuf, poulpe, huitres

Le fer non-héminique, d’origine végétale, moins bien absorbé par le corps : entre 1 et 5 % seulement.

Aliments les plus riches en fer non héminique :

Dulse, Spiruline, Wakame, Soja, Sésame, Lentilles

Comment bien assimiler le fer ?

Ce que l’on mange ou l’on boit peut augmenter ou diminuer l’absorption du fer.

Les tanins contenus dans le thé et le café diminuent l’absorption. C’est le cas du calcium également (ne buvez pas un grand verre de lait pendant un repas riche en fer par exemple).

En revanche, la vitamine C booste son absorption.


Le fer doit être également apporté sous forme de bisglycinate si vous souhaitez qu’il soit bien absorbé. Attention NE PRENEZ JAMAIS UN COMPLÉMENT DE FER sans avoir fait une prise de sang au préalable et avoir vu et défini avec votre médecin traitant si oui ou non vous êtes en carence de fer. Par exemple, même si votre ferritine est basse, vous pouvez avoir un coefficient de saturation de la transferrine qui est élevé (50%) et pour lequel une complémentation serait déconseillée.

3 – les vitamines du groupe B : Ce sont les carburants du cheveu, ses vitamines par excellence. On les retrouve partout, sur tous les fronts : elles favorisent la microcirculation sanguine, participent à la production d’énergie, contribuent aux métabolismes protéiques de la kératine, assainissent le follicule pileux.

Leurs rôles :


• B3 vasodilatatrice, accroît le flux du sang jusqu’à la racine du cheveu,
• B5 hydrate et aide au développement du follicule pileux,
• B8 stimule le cuir chevelu et est antiséborrhé

Aliments les plus riches en vitamines du groupe B :

abats, orange, champignon, levure de bière, oléagineux, pomme de terre, patate douce, flocons d’avoine (surtout germés ! vous en trouverez sur le site Koro ou Sunday Natural), œuf, poulet, bœuf, l’avocat.

4 – La vitamine C

Une vitamine très sensible à la chaleur qui s’oxyde rapidement et dont on a tendance à manquer !
Pourtant, elle sert de précurseur à la fabrication du collagène; une substance naturelle présente très largement dans le corps humain. Il s’agit de la protéine la plus abondante. On la retrouve dans la peau, les muscles, les cartilages, les ligaments, les tendons, les os et… les cheveux.

Où la trouver ?

> poivron rouge cru, persil, betterave crue, pomme, fraises, orange, etc. Globalement dans les fruits et légumes frais.
Attention ! elle est détruite lors de la cuisson ! Les aliments cités sont donc à consommer crus pour en tirer les bénéfices.

5 – La vitamine D

Une vitamine centrale et ce pour énormément de fonctions, que cela soit dans l’équilibre hormonal, ou dans la pousse des cheveux. Par ailleurs, elle permet aux hormones thyroïdiennes de pénétrer la cellule, hormones thyroïdiennes, qui rappelons-le permettent aux cheveux de pousser plus vite et de rester sur la tête !

Dans l’idéal, on souhaiterait que le taux soit autour de 45 à 60 ng/ml (sources : Julien Manetta, dr Olivier Coudron, Jean-Paul Curtay, ou encore Denis Riché). La complémentation en hiver est quasi systématique, car, rares sont les personnes à conserver des taux idéaux durant cette période sans ensoleillement. Voyez cela avec votre médecin traitant ! La vitamine D étant une vitamine liposoluble, pas de complémentation à l’aveugle !

6 – Une prise de multivitamines ?

La meilleure façon d’endiguer une chute de cheveux sans avoir fait d’exploration de la cause au préalable est celle d’opter pour un mulvitamines qui contient du zinc bisglycinate, de la vitamine C (pour participer à la création du collagène), de la vitamine D (dans la limite des quantités autorisées si pas d’explorations biologiques au préalable), du magnésium (pour juguler le cortisol) et des vitamines du groupe B.

Je vous conseille le mulvitamines de la marque Nutripure qui est très très bien formulé.

En rentrant le code MANON10 à l’inscription (code parrain!), vous bénéficiez de -10% sur tout le site internet. L’idée est de faire une cure de 3 mois, environ.

Bien entendu, gardez à l’esprit que si la cause de votre chute de cheveux est la carence en fer, vous n’aurez pas de résultats optimum avec ce complément.


Activité physique

Bougez-vous !

Sans pour autant faire du sport, mais tout simplement en vous déplaçant. La marche à pied reste le meilleur moyen de faire circuler les fluides et notamment la lymphe. Nagez également !

Attention au surplace qui est très néfaste pour la circulation. Essayez de bouger le plus possible dans une journée et organiser des pauses régulières si vous travaillez derrière votre écran pour vous dégourdir les jambes.


Phytothérapie


Le but sera d’inhiber l’alpha-5-réductase, enzyme qui transforme la testostérone en DHT, hormone qui peut être responsable de la chute de cheveux. C’est une hormone qui concerne souvent les femmes atteintes de SOPK. Cette hormone est responsable de l’androgénisation chez la femme. Si la DHT est élevée (encore une chose à voir avec votre médecin!), des symptômes comme pilosité au-dessus de la lèvre supérieure, autour du mamelon, voix grave, chute de cheveux peuvent apparaître.

Il faudra à tout prix donc inhiber l’enzyme responsable de la transformation de la testostérone en DHT.

Comment ?

Le thé matcha, l’ortie racine, les graines de courges, le zinc ont ce rôle là.


Aromathérapie

L’huile essentielle de Cèdre d’atlas (Cedrus atlantica) : elle est connue pour accélérer la pousse de cheveux, freiner la perte. Il suffit d’en glisser dans des soins pour cheveux ou dans le shampooing.

Quelle dose, comment ? Plus d’idées sur le site aroma-zone (-clic!)


Soin beauté

Les poudres ayurvédiques sont aussi de précieux outils pour favoriser/accélérer la pousse de cheveux ou stopper la chute.

Vous pouvez vous laver les cheveux avec par exemple du rhassoul ou du shikakai. Extrêmement efficaces pour donner du volume et de la vitalité !

Quid des bains d’huiles ?

Attention, quand on a des chutes de cheveux importantes, on entend souvent parler des bains d’huile. C’est le fait de faire poser, en masque, de l’huile de ricin au niveau du cuir chevelu et ensuite de nettoyer. Malheureusement, chez les personnes qui ont un cuir chevelu abimé, cela ne fait qu’empirer le problème. et entraîne, bien souvent, une grosse chute après le bain d’huile. Soyez donc prudent avec l’utilisation de ce soin beauté, que je ne recommande pas.




Merci de m’avoir lue. Pour prendre RDV, c’est par ici.
Pour consulter mes ebooks c’est par là.




9 thoughts on “Chute de cheveux : que faire ?”

  • Merci pour tous ces renseignements. Tres interessant. Pouvez vous m expliquer pourquoi le the vert oy le cafe deshydrate l organisme?. On nous a toujours dit de boire dans la journee et si on avait du mal de boire du thé vert ou autre par exemple sans sucre. Merci d avance pour votre réponse.

    • Bonjour Delphine,
      Merci pour votre commentaire !
      Bien sûr ! Ils déshydratent car ils sont diurétiques dans un premier temps.
      D’autre part, ils induisent – surtout le café – une forte montée de cortisol (hormone du stress) du fait de la caféine.
      Cette montée de cortisol induit une déshydratation de l’organisme (cela fait fuir l’eau – le magnésium des cellules)
      Ce pourquoi en buvant du café on peut ressentir très vite la bouche sèche/ pâteuse.

        • Pas d’inquiétude non plus delphine, si c’est 2 tasses par jour et que parallèlement elles s’hydratent bien, cela ne devrait pas poser de problème.
          Tout est une question de dose et d’équilibre, et c’est surtout et avant tout la caféine qui a cet effet déshydratant, le thé beaucoup moins.
          Bonne semaine !

  • Bonsoir,
    Je suis étudiante en naturopathie. Merci beaucoup pour cet article très complet sur la chute des cheveux. Je me demandais s’il y avait une raison à la chute de cheveux en inter-saison. Est-ce que vous savez ce qui cause ce phénomène ?
    Merci d’avance pour votre retour et bonne soirée.

    • Bonjour ! Très bonne question 🙂 peut être le manque de luminosité en automne qui engendre une chute de la vitamine D, et donc une petite chute hormonale qui agit sur nos cheveux ? et au printemps l’inverse ? Je n’en suis pas certaine toutefois 🙂
      très belle journée

  • Bonjour, votre article est super je voulais vous demander… j’ai une légère carence en oestrogenes ( pas de menaupose j’ai 33 ans) et je suis en sous poid, pensez vous que ce sois poid peut être la cause de mon alopecie? J’ai également un stress chronique avec cortisol urinaire élevé…
    J’ai changé mon alimentation et troqué les teintures chimiques pour le henné depuis 6 mois et j’ai commencé le minoxidil mais je ne vois toujours pas d’ameliorations… je continue quand même…

    • Bonjour Morgane, mille mercis pour votre message ! Oui tout à fait, c’est très très fréquent. Dès qu’il y a un sous poids, les cheveux chutent car cela entraîne des carences en oestrogènes qui impacte la pousse de cheveux. ça a été mon histoire personnelle, je pesais 51 kilos et je ne cessais de perdre mes cheveux qu’importe le nombre de compléments que je prenais pour cela. Puis je suis passé à 64 kilos et maintenant mes cheveux ont triplé de volume et poussent à la vitesse de la lumière. Je vous conseille d’essayer de prendre un peu de poids et vérifier aussi des carences telles que ferritine. Bon courage.

      • Merci beaucoup pour votre reponse! Oui j’essaye de grossir j’ai reussis à prendre 3kl… cest déjà ca on va dire…
        Votre message me donne beaucoup d’espoir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *